Terres d’origine : Les Terres Glacées de Béorn
Taille moyenne : homme : 2,30m – femme : 1,90m
Langue : l’elfique commun
Cheveux : blancs à châtain clair, et quelques rares individus à la chevelure noire
Peau : claire à basanée
Yeux : bleus
Dotés d’une carrure exceptionnelle, les elfes polaires ne passent jamais inaperçus. Avec plus de deux mètres pour les hommes et presque autant chez les femmes, des épaules larges accentuées par des fourrures épaisses qu’ils portent traditionnellement, des chevelures très longues et des yeux particulièrement clairs, quand on en croise un, on s’en souvient. Surtout que c’est quelque chose d’assez rare en dehors de Béorn, car les elfes polaires tolèrent mal les climats plus chauds que le leur.
La société polaire s’organise en clans, sédentaires uniquement en hiver et migrant sans cesse le reste de l’année. Il n’y a pas de ville chez eux, juste des rassemblements éphémères, mais périodiques, comme des marchés, qui peuvent compter jusqu’à des milliers de participants. Les solstices et équinoxes sont même l’occasion de fêtes gigantesques. Hormis ces quelques jours dans l’année, les elfes polaires sont totalement indépendants, obéissants à un chef de clan, souvent aussi chef de famille, qui prend les décisions pour les siens. Les plus grands clans comptent une centaine de personnes au maximum. Ce n’est que pour les décisions vraiment exceptionnelles et importantes qu’un conseil des chefs de clans parmi les plus influents siège parfois au pied d’une immense ruine de cristal au cœur des Terres Glacées.
Piètres cavaliers, les elfes polaires sont bien plus à l’aise dans la marche à pied, avec d’ailleurs une endurance sans pareille. Un elfe dans la force de l’âge peut marcher des heures dans le blizzard sans ciller. De toute façon, aucun cheval ne survivrait sous leur latitude et les rennes sont bien trop petits pour eux. Pourtant, on dit que certains clans savent monter les ours, mais c’est là plus une rumeur qu’un fait avéré.
De par leur mode de vie nomade, les elfes polaires vivent de ce que leur offrent les maigres ressources de leur pays. Chasse, pêche ou élevage, ils s’adaptent en fonction des lieux où ils se trouvent et du climat, et sont devenus des maîtres en matière de survie. Quelques clans ont d’ailleurs pris le parti d’exploiter cet avantage et proposent leurs talents en tant que guides pour les humains d’Orluän, qui viennent parfois jusque sur les Terres Glacées pour chasser. Ils sont d’autant plus appréciés que les elfes polaires sont tous des gens chaleureux et ouverts, toujours optimistes et volontaires.
Certains elfes dans les clans ont cependant un statut à part, hormis le chef : les magiciens. Rares et affichant deux crocs noirs tatoués sous les yeux, ils sont à la fois encensés et craints. Les magiciens sont des enfants généralement plus chétifs, nés avec des prédispositions évidentes à manipuler les flux de la magie. Découverts par un sortilège réalisé de manière innée, ce sont le ou les magiciens du clan qui prennent alors en charge l’enfant. Ils lui apprennent les arts secrets de la magie arcanique, mais aussi et surtout ceux de la magie wingie. Lors de cette longue formation, l’apprenti quitte rapidement sa famille pour voyager avec son maître de clan en clan afin de parfaire ses connaissances.
Malgré leur réputation plutôt positive auprès des autres populations, les elfes polaires ne sont hélas pas épargnés par la violence et les crimes. Tous savent manipuler les armes, car on meurt plus souvent d’une fierté froissée que d’une attaque de bête sauvage. Il arrive que des clans complets en viennent à s’affronter, souvent pour des problèmes familiaux : la succession d’un chef de clan, un mariage annulé, un viol, un adultère ou un simple vol de bétail. Et il n’est pas si rare de voir disparaître un clan entier dans un bain de sang.
Les elfes polaires restent un peuple isolé et mal reconnu, que plusieurs peuplades voient comme des demi-sauvages sans culture : les gens qui viennent jusque sur Béorn ne sont déjà pas légion, mais sont encore moins nombreux à abandonner le port d’Orluän pour s’aventurer dans les plaines enneigées. De plus, avec une facilité d’adaptation qui leur est propre, les rares elfes polaires qui partent pour le sud se fondent dans la culture des lieux où ils se trouvent. Il en résulte cette méconnaissance générale du monde pour les elfes polaires, qui eux, n’en font pas grand cas.